Les
employés heureux au travail sont plus performants que ceux qui n’aiment pas
leur emploi. Ce n’est pas un cliché, les études et les experts le démontrent.
Ils s’absentent moins, sont plus enclins à rester fidèles à l’entreprise, vont
au-delà de ce qu’on attend d’eux et attirent d’autres ressources similaires. De
nombreux auteurs formulent des recettes pour que les troupes soient plus
motivées et que la productivité de l’entreprise soit ainsi améliorée. Ici
aussi, l’argent ne fait pas le bonheur, du moins, il ne suffit pas à la tâche.
Avec une génération Y difficile à garder en place, un taux de roulement très
élevé et une pénurie de main-d’œuvre, les entreprises touristiques ont tout
intérêt à combler de bonheur leurs équipes de travail!
De
grands groupes comme Hilton Worldwide et Marriott International se classent
très favorablement dans les palmarès des meilleurs employeurs. Leur structure,
leur culture d’entreprise et leurs ressources financières leur permettent de
développer des programmes pour motiver, stimuler et récompenser leurs
travailleurs. Mais l’engagement des employés envers la mission de
l’organisation n’est pas qu’une affaire de grandes entreprises, au contraire.
Voici quelques approches suggérées par des experts en matière de gestion des
ressources humaines pour la motivation du personnel.
De
la survie à l’accomplissement
Le
tandem récompense/punition comme outil de stimulation existe depuis toujours.
Autrefois, la motivation pour accomplir une tâche relevait souvent de la
survie. La paie, évidemment, constitue un moteur important pour
l’accomplissement d’un travail. Depuis les années 1960, les chercheurs
explorent toutefois davantage les motivations internes, comme la satisfaction
d’effectuer le travail.
Les
auteurs Edward Deci et Richard Ryan, de l’Université de Rochester, dans l’État
de New York, s’y intéressent depuis une quarantaine d’années. Ils ont développé
la Self-Determination Theory (SDT) ou théorie de l’autodétermination, qui a été
reprise et raffinée par d’autres experts dans différents pays. Cette théorie
rappelle l’importance de certains besoins psychologiques du travailleur.