Monday, March 25, 2013

Dix règles à suivre pour redresser une entreprise en difficulté



Les dirigeants qui ont réussi ce genre d'exploit ont en commun un petit nombre de bonnes pratiques qui gagnent à être connues. Voici les principales.

La chaîne de brasseries Léon de Bruxelles, Canal+, la compagnie de réassurance Scor, la société informatique CS... Toutes ces entreprises se sont retrouvées, à un moment, au bord du gouffre : elles faisaient des pertes, croulaient sous l'endettement, voire (comme Léon de Bruxelles) passaient par une phase de redressement judiciaire. Aujourd'hui, elles se portent bien. Leur chiffre d'affaires est reparti à la hausse, elles dégagent des profits et leurs dettes ont drastiquement diminué. Leur image de marque est restaurée, la confiance de l'environnement est revenue. Par quel miracle leurs dirigeants ont-ils réussi ce tour de force ? En les interrogeant, nous nous sommes rendu compte qu'ils avaient mis en oeuvre des approches très similaires, indépendantes de la taille et du secteur d'activité de l'entreprise.

Ces démarches se sont révélées - le monde est bien fait ! - identiques aux « meilleures pratiques » préconisées par les experts du retournement d'entreprise. Pour rendre le propos plus vivant, nous avons choisi de vous livrer ces best practices sous la forme de dix commandements.

1. L'ampleur du problème, en face, tu regarderas

Walter Butler dirige la société de capital-investissement Butler Capital Partners, spécialisée dans le redressement d'entreprise. « En dix ans, nous avons analysé plus de mille dossiers d'entreprises en difficulté, à la demande des dirigeants, raconte-t-il. A chaque fois, ceux-ci tiennent le même discours : leurs soucis sont temporaires et tout ira mieux demain. Notre premier travail, très difficile, consiste à montrer au chef d'entreprise que sa boîte va bien plus mal qu'il ne le pense. Car on ne peut pas éradiquer un problèmesi on en minimise l'ampleur. »