Cette réflexion personnelle, le dirigeant doit l'avoir à
l'esprit hors situation de crise, pour anticiper les risques, les crises ou
événements imprévus de la vie de l'entreprise, et ce afin d'en tirer des
enseignements et de développer des procédures d'organisation efficaces, même si
les meilleurs mécanismes de détection ne peuvent empêcher toutes les crises.
Dès lors, l'évolution d'une situation de crise dépend des
conditions dans lesquelles elle sera appréhendée par le dirigeant, notamment
par une anticipation de ses facteurs de risque ou d'aggravation.
Que la crise résulte d'une rupture (perte brutale d'un
client, chute du cours de Bourse, arrêt d'activité, baisse de l'activité, du
chiffre d'affaires, des résultats, crise alimentaire, industrielle, d'image,
etc.) ou d'un événement subi dans la vie de l'entreprise (alerte du commissaire
aux comptes, saisine d'office du tribunal, etc.), le dirigeant doit disposer de
moyens de détection précoces pour en anticiper les effets le plus rapidement
possible.
L'évaluation des risques de crise
L'évaluation des risques relève d'un exercice difficile pour
le dirigeant. Autant la crise le propulse dans le réel immédiat, autant le
risque de crise, la gestion de l'événement improbable devenu réalité, est plus
compliqué à imaginer ou conceptualiser. L'évaluation des facteurs de risque
procède pourtant d'une saine gestion de toute entreprise. Plusieurs méthodes
existent.
Quelle que soit la taille de l'entreprise, les outils de
pilotage et de suivi de l'activité dont l'entreprise peut disposer sont nombreux
et chacun définit ses propres critères d'appréciation de la pérennité à court
ou moyen terme (groupe d'évaluation, tableau de bord, prévisionnel
d'exploitation et de trésorerie, reporting, contrôle de gestion, seuils de
rentabilité, ratios...).
Chaque dirigeant doit être capable de déterminer ce qui
constitue ses références d'évaluation de la situation de l'entreprise et ses
indicateurs d'alerte, d'évaluer les risques principaux et de leur trouver des
parades.